Le directeur général des impôts et des domaines (Agid), Mohamed Soihiri Hamadi, a convié la presse lundi dernier pour présenter les rapports d’activités de son institution, de 2017 à 2020. Une autre rencontre avec la presse pour présenter les autres rapports des années suivantes est prévue dans les jours à venir. “Du 20 mai 2017, date de ma nomination à aujourd’hui, les résultats sont bons et palpables même si beaucoup reste à faire”, s’est réjoui le numéro un de l’Agid. Il montrera ainsi que durant cette période, les recettes ont doublé, passant de 3,032 milliards de francs comoriens en 2016 à 3,559 milliards en 2017, à 5,174 milliards en 2018 et à 6,14 milliards en 2019.

Une nouvelle politique fiscale

“Il y a des performances. Pour mieux comprendre l’engagement et la performance, il suffit de constater que pour les cinq premiers mois de l’année 2017, l’Agid a enregistré plus de 1,2 milliards. Pour les 7 mois suivants, l’institution, sous la nouvelle direction, a enregistré 2,3 milliards”, s’est-il félicité. “Cette amélioration remarquable a été saluée par les autorités. La direction de l’Agid reste sensible à cette reconnaissance, mais elle l’interprète comme un encouragement qui le pousse à dépasser les prévisions pour aller au-delà du possible. Elle est consciente que des efforts sont à déployer, que des ressources internes sont encore mobilisables pour gagner le pari de l’adhésion des contribuables, du consentement à l’impôt et des exigences de la loi”, a-t-il expliqué.

Indiquant que l’assiette fiscale est au centre de toute une réflexion, Mohamed Soihiri Hamadi a souligné que des niches fiscales devront sortir de l’ombre. Selon lui, une nouvelle culture fiscale devrait émerger dans l’esprit de tous les Comoriens pour dynamiser l’économie mais aussi permettre à l’État d’assumer ses responsabilités. “C’est une nouvelle politique fiscale qui est en chantier, parce que le pays est capable d’assumer une grande part de son fonctionnement”, a-t-il annoncé.

Le patron de l’Agid s’est félicité “des efforts consentis à travers les réformes engagées”, citant le cadre de renforcement des services de recouvrement. Il citera par exemple la mise en place du dispositif de suivi des contribuables (Disco) dont l’objectif est de rehausser le niveau de recouvrement. “Un comité technique et stratégique des réformes et du changement est institué pour le suivi du Disco. Et les résultats sont réconfortants”, s’est-il félicité en remerciant tous les agents et administrateurs de la boîte pour l’engagement et la détermination témoignés. En tout cas, Mohamed Soihiri Hamadi a tenu à souligner que le pays a besoin de tout le monde pour son développement. “Le consentement à l’impôt est une nécessité. Rien ne réussira sans engagement et sans dépassement de soi”, a-t-il insisté.

Système informatique de gestion des impôts

Le directeur général des impôts et des domaines a saisi l’occasion pour souligner la disponibilité de son personnel à suivre la démarche initiée par les autorités compétentes et son ministre de tutelle. Pour ce qui est des réformes engagées, Mohamed Soihiri Hamadi citera la digitalisation qui aide, selon lui, à être plus près des usagers. “Cela facilite les démarches et les procédures des contribuables. Il rend transparent le travail de chacun afin d ‘en apprécier l’efficacité”, a-t-il développé.

Le directeur évoquera également le système informatique de gestion des impôts et taxes (Sigit). Il s’agit, à en croire le conférencier, d’un outil conçu pour accompagner cette volonté de modernisation de l’administration fiscale du pays.“La télé-déclaration sera bientôt instaurée, et à la disposition des contribuables. Nous voulons parvenir à la dématérialisation de tous les systèmes de paiement”, a-t-il annoncé.